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Tous « Dys » semblables : Mieux connaître et gérer ces troubles cognitifs

Tous « Dys » semblables : Mieux connaître et gérer ces troubles cognitifs

Du 03 au 10 octobre, la caravane des « Dys » sillonnera l’île afin de sensibiliser le grand public aux troubles spécifiques du langage et des Apprentissages (TSLA). Le 07 octobre, elle sera dans le jardin de la mairie pour mieux faire connaître ces différents troubles de l’apprentissage ainsi que leur prise en charge.

« Les enfants souffrant de troubles spécifiques du langage et des apprentissages sont en situation de handicap transparent. Transparent, car ces troubles cognitifs ne se voient pas et ne sont pas suffisamment connus », explique Jean-Claude Toison, président de l’association Dys Semblable.
Père d’un enfant atteint de dyspraxie visio-spatiale, un trouble cognitif spécifique, il a été confronté aux difficultés d’apprentissage de son fils dès son plus jeune âge. « On se sent seul et démuni face à ce handicap de naissance que l’on a à vie. Les parents ont peu d’informations sur ces « Dys » qui affectent les apprentissages précoces. Dans notre cas, ce qui nous a mis la puce à l’oreille, c’est lorsque mon fils a redoublé son CP. Il ne savait pas lire. Ce n’est qu’à la fin du CE2 que l’on a dépisté son trouble lié à l’acquisition des coordinations », se souvient Jean-Claude Toison. Depuis, ce papa a créé en 2014 l’association Dys Semblable. Avec son équipe, il se démène pour sensibiliser le grand public, parents et professeurs, sur ces troubles qui affectent entre 8% et 10% de la population réunionnaise. 

Les troubles « Dys » ne sont pas une fatalité

Apparaissant au cours du développement, la grande famille des Dys –dysphasie, dyslexie, dysorthographie, dyscalulie, Trouble déficit d’Attention (TDA), dysgraphie- fait partie des Troubles Spécifiques du Langage et des Apprentissages (TSLA). Innés et persistant jusqu’à l’âge adulte, ces troubles ont des répercussions sur la vie scolaire, professionnelle et sociale. Ils peuvent également provoquer une grande souffrance chez les enfants atteints. « D’ailleurs, ils sont pour la plupart en situation d’échec scolaire. Non pas qu’ils aient une intelligence inférieure, mais ils sont gênés dans un ou plusieurs domaines spécifiques du fonctionnement cérébral. » D’où l’importance d’un dépistage précoce réalisé par des professionnels de santé. Lorsque le diagnostic tombe, la prise en charge doit être rapide, « à l’école l’enfant doit être accompagné d’un AESH (Accompagnant des élèves en situation de handicap – anciennement AVS). En dehors, il est important qu’il soit suivi par un thérapeute. Celui-ci va l’aider à renforcer son estime de soi et l’aider à mettre en place des mesures de compensation. Mais cela ne suffit pas. Les parents doivent être constamment présents afin que l’enfant développe –comme un automatisme- ses propres méthodes de contournement », explique le président de Dys Semblabe. Beaucoup d’effort et de concentration sont nécessaires pour que l’enfant parvienne à se maintenir au même niveau que ses camarades de classe. Mais les Dys n’empêchent pas de mener à bien une carrière. En effet, ces troubles ne sont pas un frein catégorique à l’apprentissage tant qu’ils sont dépistés et pris en charge précocement. « Il suffit de regarder autour de nous pour y voir des exemples de réussite. Pour ne citer que lui, le chanteur Mika est dyslexique, pourtant ce trouble ne l’a pas empêché de faire carrière. Plus proche de moi, mon fils âgé de 13 ans à plus de 17 de moyenne. Lui qui était en échec scolaire petit souhaite aujourd’hui devenir scientifique. » Et, pourquoi pas, marcher dans les pas d’Albert Einstein (dylexie, dyscalculie, TDAH) ou d’Isaac Newton (dylexie, dyscalculie).

 

Des signes évocateurs
Le diagnostic précoce améliore le pronostic d’évolution, favorise la réussite scolaire et professionnelle. « Certains signes doivent vous alerter, parents, et vous amener à consulter votre pédiatre ou le médecin scolaire qui fera passer des examens à votre enfant pour les apprentissages. Quant aux signaux d’alarmes, ils sont récurrents et concernent tous les troubles du « Dys ». Cela peut être un enfant qui a du mal à s’habiller seul, qui ne sait pas pédaler lorsqu’il monte à vélo, qui ne mange pas proprement, qui a des difficultés à rentrer dans la lecture… » énumère, Jean-Claude Toison, président de l’association Dys Semblable.

 

Où ?
L’association Dys Semblable sera présente le vendredi 07 octobre dans les jardins de la mairie de 9h à 16h30. En parallèle, elle animera une conférence-débat dans la salle du Front de Mer de 10h à midi sur les troubles du Dys.

Renseignements
Association Dys Semblable
Tél. : 0692 031 306
Mail : dyssemblable@gmail.com