Renforcement de la surveillance aux abords du lagon et des habitations avec la mise en place de patrouilles de gendarmes… à cheval ! Leur formation auprès du maréchal des logis-chef, Hervé Huntziger vient tout juste de s’achever.
« La base de la station balnéaire est la sécurité », insiste Patrick Florès -élu de quartier- en regardant les gendarmes à cheval exécuter une manoeuvre d’interpellation au centre équestre de l’Ermitage. La particularité de cet exercice repose sur la présence de ces chevaux préparés également au même titre que leur cavalier. « Les chevaux sont des proies dans la nature, ils sont peureux. Il a fallu les préparer et provoquer des situations de stress pour ne pas qu’ils fuient », précise Hervé Huntziger maréchal des logis-chef et formateur à la Garde républicaine, venu spécialement pour former trois gendarmes départementaux et leur monture. Ont été passés aux crible durant ses 80 heures de formation : l’équitation académique, le perfectionnement équestre, mais également savoir comment interpeller et contrôler des personnes à pied ou des véhicules, utiliser son bâton télescopique, tirer avec son arme de poing… Autant préciser que les cavaliers ne sont pas des novices en matière d’équitation, « il faut au minimum le Galop 5 », précise le maréchal des logis-chef. Il s’agit là d’un diplôme fédéral d’équitation délivré par la Fédération française d’équitation et qui atteste d’un certain niveau équestre du cavalier.
Les atouts du poste à cheval
Les patrouilles à cheval possèdent bon nombre d’avantages et peuvent être un atout efficace pour lutter contre la délinquance d’opportunité en augmentation aux abords du lagon et des zones résidentielles environnantes. Impulsées par l’Etat Major des Armées du chef-lieu afin de renforcer la sécurité face à un nombre recrudescent de vols à la roulotte, de véhicules… ces patrouilles à cheval sont d’une redoutable efficacité. En plus d’être écologiques, elles permettent aux cavaliers « d’avoir une vue lointaine, d’être identifiables à plusieurs mètres et de se rendre dans des secteurs inaccessibles en voiture. Les montures déclenchent également un fort capital sympathie et un vecteur de communication non négligeable avec les habitants », précise le formateur à la Garde républicaine qui revient de Guyane après avoir délivré le même type de formation. Les premières patrouilles débuteront la première semaine de décembre et se prolongeront jusqu’à la fin des vacances scolaires. « Pour l’heure, ce dispositif est à titre expérimental. On fera le point une fois les vacances scolaires achevées », précise Emmanuel Casso, chef d’escadron à la gendarmerie de Saint-Paul. Pour mener à bien cette mission, quatre chevaux seront ainsi « loués » au centre équestre de l’Ermitage tout le temps que devrait durer le dispositif expérimental.