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Commémoration du centenaire de la bataille de Verdun : une stèle en hommage aux soldats

Commémoration du centenaire de la bataille de Verdun : une stèle en hommage aux soldats

Une stèle commémorative a été dévoilée au public ce samedi 26 novembre dans le square de l’Appel du 18 juin 1940 à Saint-Paul. Une cérémonie touchante pour laquelle la jeune génération a pris une part active.

Vibrant hommage, ce samedi 26 novembre dans le square de l’Appel du 18 juin 1940 à Saint-Paul, à l’occasion de la commémoration du centenaire de la bataille de Verdun. En présence d’un large public, du Maire de Saint-Paul, Joseph Sinimalé, de Marie-Gertrude Carpanin-Parvady, adjointe en charge des relations avec les armées et les associations des anciens combattants, du sous-préfet de Saint-Paul, Frédéric Carre, du Commandant de la compagnie de la gendarmerie de Saint-Paul, Emmanuel Casso et bon nombre de gradés de l’armée, une stèle a été dévoilée en fin de matinée.

Une œuvre d’art hautement symbolique façonnée par Didier Prévèle, sculpteur et fondeur d’art à l’Entre-Deux. Habitué à l’art abstrait, l’artiste a toutefois accompli cette commande en un mois. Représentant un bras en bronze jaillissant des roches, cette sculpture aura prochainement sa jumelle à Verdun avec, à l’intérieur, de la terre de La Réunion. Sous cet amas de roches, « est renfermée une borne Vauthier (il s’agit d’une sculpture réalisée dans les années 20 par l’artiste Paul Moreau-Vauthier, pour matérialiser la ligne de front telle qu’elle était en juillet 1918 lors d’une des dernières offensives alliées, ndlr) qui contient de la terre de Verdun. Une terre dans laquelle se mêle également le reste des soldats français et allemands tombés sur le champ de bataille. Elle contient aussi une micro carte SD contenant tous les noms des soldats y compris ceux des Réunionnais qui ont participé au conflit, un message de paix et une médaille commémorative sur laquelle est inscrit la devise du Maréchal Pétain « On ne passe pas ». Il s’agit d’un message pour les générations futures », affirme Benoit Forestier Sergent dans les bérets rouges mais également concepteur de la stèle. « Ces soldats se sont sacrifiés pour sauver les générations suivantes. Ils ont donné leur vie en pensant que c’était la der des ders.. » poursuit-il en reprenant cette célèbre expression forgée suite à Grande Guerre.

La statue du Poilu de Mafate ne sera plus seule

Plus de 700 000 victimes. La bataille de Verdun fut l’une des plus sanglantes. 362 000 soldats français y ont trouvé la mort. Parmi eux, 14 355 soldats Réunionnais qui ont été mobilisés. 1 698 vies seront prises au champ d’honneur sans compter les disparus et les morts par maladies. Le devoir de mémoire reste important et « nous devons garder cette mémoire intacte. Nous devons tous être des combattants de la paix », souligne Frédéric Carre, sous-préfet de Saint-Paul avant de saluer « l’engagement unique de la ville de Saint-Paul au sein du territoire de La Réunion. »

D’une oreille attentive, la jeune génération, la relève sur laquelle l’avenir pèse, a pris une part active à cette cérémonie. Des élèves du lycées Saint-Charles ont lu des lettres et des poèmes des poilus réunionnais. Touchant. Un autre élève, au regard grave et la main au fusil est habillé comme l’était un poilu. Celian Carpot, élève en 1ère STMG au lycée Roland Garros n’a pas hésité à enfiler le lourd manteau de laine que portaient les soldats de Grande Guerre. A seulement 16 ans, il s’est porté volontaire pour montrer aux gens « ce que c’était que d’être un poilu » explique-t-il sous le regard fier de son père Hervé Capot, retraité de la cavalerie.

Après le dépôt de fleurs, soixante élèves de l’école de musique de Saint-Paul ont clôturé cette commémoration par la Marseillaise. Un moment fort pour le public présent.