Ce lundi 19 décembre, veille de fête de la liberté, le deuxième acte de l’exposition intitulée « Maronages : refuser l’esclavage à l’île Bourbon au XVIIIe siècle » a été dévoilé à l’Espace culturel Sudel Fuma à Saint-Paul.
À cette occasion, Yoland Velleyen, 1er adjoint délégué à la culture à la Mairie de Saint-Paul, était présent, accompagné de Patricia Locame-Machado, 5e adjointe déléguée au tourisme, pour partager le lancement du deuxième acte de l’exposition. Il a tenu à remercier tous ceux qui ont permis l’élaboration de ce projet retraçant un « volet plus méconnu de notre territoire, terre de métissage : le maronage ». L’important, rappelle t-il, est que « les enfants s’approprient l’histoire de l’île, leur héritage ».
En effet, l’exposition s’attache à donner aux visiteurs une plus ample connaissance du maronage. Haute en émotion et en savoir, elle est le fruit d’un « travail pluridisciplinaire ayant entre autre rassemblé historiens, ethnolinguistes, cartographes, archéologues et anthropologues » explique Gilles Pignon, du Service Régional de l’Inventaire du patrimoine culturel de la Région Réunion. Ce dernier était en outre accompagné de François Rebeyrotte, du SRI également, de Charlotte Rabesahala, ethnolinguiste et d’Anne-Laure Dijoux, archéologue.
Les marons, ces esclaves ayant trouvé refuge à l’intérieur de l’île pour fuir l’asservissement, ont finalement fondé un véritable royaume, en proie aux chasseurs de l’empire colonial. Ils laissent encore aujourd’hui des traces sur le territoire réunionnais, notamment au travers des noms de lieux. Vous y apprendrez, à titre d’exemple, la signification de l’Ilet à Cordes, au cœur même de Cilaos. Cette exposition c’est aussi l’occasion de s’imprégner un peu plus du quotidien des marons au travers des razzias et des camps ainsi que de leurs organisations. Pour cela, des objets emblématiques, tel que le fusil de François Mussard, grand chasseur de marons, sont à la portée du public. De même, et c’est « une grande première à la Réunion » selon Gilles Pignon, de la paléographie interactive permet de découvrir les extraits de documents historiques de l’époque. Des montagnes hissées en décor pour l’exposition font également le récit des évènements marons lorsqu’on y approche l’oreille. D’autres dispositifs, les uns plus captivants que les autres, racontent et témoignent de l’histoire du maronage.
Nous vous invitons donc à venir explorer une part du patrimoine de la Réunion à l’Espace culturel Sudel Fuma à Saint-Paul. Cette exposition, en collaboration avec le Service Régional de l’Inventaire, le Conseil Départemental et le musée de Villèle se tiendra jusqu’à décembre 2017, du mardi au samedi de 10h à 17h.