En quête de sa véritable identité, Valérie Lavaux, accompagnée d’une équipe de tournage de France Ô qui prépare un documentaire sur les « Enfants de la Creuse » était ce lundi 10 octobre 2016 à la mairie annexe de Bois-de-Nèfles. C’est là que sa naissance a été officiellement enregistrée en date du 24 mars 1963.
Valérie Lavaux est née à Bel Air. Le registre d’état civil de Bois-de-Nèfles l’atteste. Pourtant sa carte d’identité dit le contraire. Valérie serait née à Brionne, un village situé dans la région du Limousin dans le département de la Creuse. En 1966, à l’âge de 3 ans, elle est adoptée sous le régime de l’adoption plénière. Une procédure qui, à l’opposé de l’adoption simple, rompt tout lien de filiation entre l’enfant et ses parents biologiques. Elle est irrévocable, soumise à conditions, et doit faire l’objet d’un jugement. Concrètement, Valérie est née Périgone, le nom de son père biologique.
La Réunionnaise a été directement concernée par la politique migratoire du Bureau pour le développement des Migrations dans les Départements d’Outre-Mer (BUMIDOM) instaurée entre 1963 et 1982. Elle n’a jamais connu ni sa mère ni son père biologiques. Ils sont décédés il y a plusieurs années déjà, avant même que Valérie Périgone ou plutôt Lavaux n’apprenne qu’elle avait été adoptée. « Quand j’ai appris que j’ai été adoptée, que les parents avec lesquels j’ai grandi n’étaient en fait pas me vrais parents, ce fut le choc », se souvient-elle.
Depuis, elle est en quête de la vérité. Valérie ne comprend pas pourquoi elle est née le même jour en deux endroits différents. « Pourquoi j’ai deux identités différentes ? », se demande-t-elle. Alors elle cherche. Elle cherche encore et puis encore un peu. Elle fonde beaucoup d’espoir dans la commission d’enquête dépêchée dans l’île pour que toute la lumière soit faite. Son histoire sera intégrée à un documentaire que réalise actuellement France Ô sur cette politique migratoire…