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Dengue à La Réunion : 387 cas ont été diagnostiqués entre le 7 avril et le 13 mai

Démoustication ARS

Dengue à La Réunion : 387 cas ont été diagnostiqués entre le 7 avril et le 13 mai

Dans un communiqué du 23 mai, l’ARS annonce que l’épidémie de dengue continue sa propagation dans l’ouest et le sud de l’île. Après une circulation inhabituelle à bas bruit du virus de la dengue en 2017, y compris durant l’hiver austral, le nombre de cas de dengue est en augmentation depuis le début de l’année 2018. Du 7 avril au 13 mai (données de la semaine 20 en cours de consolidation), 387 cas de dengue ont été diagnostiqués, portant à 3 416 le nombre total de cas autochtones signalés en 2018.

Les personnes malades résident principalement dans les régions suivantes :

Dans l’ouest
• Saint-Paul :
– Bois de Nèfles et La Plaine (88 cas)
– Le Guillaume
– Gare routière et Etang (63 cas)
– St-Gilles-les-Bains (39 cas)
– St-Gilles-les-Hauts (21 cas)
– La Saline (5 cas)
• Le Port (27 cas)
• La Possession (12 cas)
• Saint-Leu (40 cas)
• Trois-Bassins (4 cas)

Dans le sud

• Ravine des Cabris (20 cas)
• Saint-Pierre (11 cas)
• Etang Salé (6 cas)
• Saint-Louis (18 cas)
• Le Tampon (2 cas),
• Saint-Joseph (4 cas)
• Les Avirons (1 cas)

Dans le nord

• Saint-Denis (5 cas)
• Sainte-Clotilde (2 cas)
• Sainte-Marie (3 cas)

Par ailleurs, depuis le début de l’année 2018, 75 cas de dengue hospitalisés ont été signalésCompte tenu de la densité de moustiques vecteurs et des conditions météorologiques actuelles, cette épidémie pourrait continuer à s’intensifier dans les semaines à venir. La sensibilisation et la mobilisation active de l’ensemble de la population, mais également des collectivités locales est nécessaire pour parvenir à maîtriser l’épidémie.

 

 

 

Carte de répartition des cas de dengue à La Réunion

Les opérations de démoustications sont réalisées autour des personnes malades signalées par les médecins. L’objectif est de réduire les populations de moustiques adultes mais également d’éliminer des moustiques susceptibles de s’être infectés en piquant des malades. Ce sont ces derniers qui une fois infectés transmettront le virus de la dengue à chaque nouvelle piqûre tout au long de leur vie (1 mois). Ces opérations de traitement sont donc nécessaires pour lutter contre l’épidémie de dengue. Au vu de la situation épidémiologique, elles sont désormais programmées comme suit :

Traitements de nuits dans les zones les plus actives
Les équipes de l’ARS Océan Indien ne feront plus d’intervention de jour dans les zones de circulation virale les plus actives de l’île. Ainsi, en complément des opérations de sensibilisation et d’élimination des gîtes larvaires mises en œuvre par les communes, les associations et les intercommunalités, les opérations de pulvérisation spatiale de nuit vont être renforcées dans ces zones. Tous les habitants des zones concernées seront informés par un avis de démoustication distribué dans leur boîte aux lettres avec les recommandations à suivre avant et après le traitement.

Traitements de jour et intervention en porte-à-porte
Dans les zones moins étendues ou peu impactées, les traitements en porte à porte de jour restent privilégiés :
– Foyers émergents : les interventions en porte-à-porte et les traitements de jour sont réalisés sur une zone d’intervention plus large regroupant plusieurs cas. Ces opérations sont réalisées par les équipes de l’ARS OI renforcées par les équipes du SDIS sur la commune de Saint-Paul.
– Cas isolés et/ou localisés dans de nouveaux quartiers : les équipes de l’ARS OI interviennent dans les jours suivants le signalement du médecin ou du laboratoire, en réalisant des opérations systématiques en porte-à-porte de sensibilisation, élimination des gîtes larvaires et des traitements des cours et jardins en journée.

Ces actions ne sont pleinement efficaces que si elles s’accompagnent d’une mobilisation collective : protection individuelle contre les piqûres de moustiques et élimination des gîtes larvaires :

En l’absence d’élimination régulière des gîtes larvaires les quartiers sont très vite recolonisés par les moustiques. En effet, il faut moins d’une semaine entre la ponte d’un moustique et l’émergence de nouveaux adultes. Or, on estime qu’un moustique pond en moyenne 70 œufs par ponte.
En l’absence d’utilisation de moyens de protection personnelle comme les répulsifs, de nouveaux moustiques sont susceptibles d’être infectés et ce qui permet le maintien de chaines de transmission dans le quartier.